J’ai rencontré Charlie Bregman via Facebook. À travers nos échanges j’ai ressenti chez lui une certaine joie et légèreté. Charlie Bregman signe et publie avec Vivement l’amour !son premier ebook auto-publié. Le roman raconte, avec humour, l’histoire d’un jeune adolescent qui tombe amoureux dingue de l’adolescente qu’il ne lui faudrait pas.
Charlie Bregman se présente ainsi :
Je suis né en 1974 et je vis en Haute-Savoie. Je pourrais dire que j’ai été élevé parmi les vaches et nourri à la raclette, mais ça ferait un peu cliché. La vérité est légèrement différente et n’a absolument aucun intérêt. J’ai toujours aimé lire et j’écris depuis l’âge de 13 ans. En 2006, j’ouvre un blog et me lance dans une aventure passionnante avec un dessinateur : un roman y prend forme, sous forme de feuilleton illustré. Il constituera l’ébauche de mon premier livre : Vivement l’amour.
D’autres textes sont en cours d’écriture mais pas encore assez aboutis. J’ai le défaut d’être à la fois très impatient et d’aimer prendre mon temps pour faire les choses correctement…
Je vous laisse découvrir cet auteur à la personnalité joyeuse : cocktail d’humour et de désir, de modestie et de sens de la dérision.
En tant que parfait novice, j’ai commis l’erreur de publier mon roman d’abord en papier, puis ensuite en numérique. Comme le projet m’avait habité durant de nombreuses années, j’étais très impatient de le voir pleinement concrétisé sous forme de livre papier. J’ai donc décidé de ne tenter ma chance auprès d’une seule grande maison d’édition, et lorsqu’ils m’ont fait part de leur refus sous forme de lettre type, je me suis dit que rester libre et indépendant sur toute la ligne serait une aventure tout aussi grisante, ce que je peux confirmer aujourd’hui.
Par contre, faire connaître son livre reste un travail pour lequel je n’étais absolument pas préparé (et absolument pas conscient à quel point il déborde sur le reste des activités), et c’est tout naturellement que je me suis orienté vers la publication en numérique, afin de pouvoir toucher plus de lecteurs. Lorsque l’on constate que certains livres ne restent qu’un ou deux mois à peine en librairie avant de retourner direction le pilon, il est clair qu’un nouvel auteur n’a qu’une chance très infime de se faire une place au sein de cette société d’hyper-consommation. En numérique, un ouvrage publié n’est pas supprimé au bout de plusieurs semaines en cas de ventes insuffisantes.
Et puis, je pense que l’avenir de la lecture se trouve d’autant plus dans ce support, qu’avec la crise, cela permet d’acquérir des ouvrages à des coûts très compétitifs.
2.
Comment as-tu défini le prix de ton ebook ? Les raisons ?
Lorsque l’on écrit un roman, on ne le fait pas en gardant à l’esprit des idées de rentabilité ou de retour financier. Certains ouvrages le permettent peut-être, mais pas le roman. On écrit parce que l’on aime écrire, et si le succès est toujours quelque chose que l’on espère, on sait très bien qu’il ne constitue qu’une rencontre chanceuse d’un auteur avec un lecteur, à un instant T. Donc, pour moi, l’objectif était avant tout de pouvoir diffuser le livre en me mettant à la place du lecteur. Personnellement, quand je vois que certains éditeurs commercialisent leur version numérique au même tarif que la version papier, c’est du foutage de gueule. La vraie révolution du numérique, c’est de pouvoir réduire les coûts tout en augmentant l’impact écologique : zéro intermédiaire, zéro transport, « zéro » pollution (hormis celle produite pour la fabrication des liseuses, tablettes et ordinateurs, mais qui n’est pas du ressort de l’auteur). C’est une démarche qui peut paraître très indépendantiste, mais lorsque l’on voit, chez les éditeurs papier, qu’un auteur ne touche que 8 à 10% de royalties sur le livre qu’il a écrit, et que tout le reste sert à nourrir les autres acteurs de la chaine du livre, il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond.
J’ai décidé de publier mon livre (420 pages en version papier) à 4,99€. Prix psychologique inférieur à 5€, sur lequel il doit me rester environ 3,20€ avant prélèvement des impôts sur le revenu. Pour un ebook téléchargé, pour un même résultat, il me faudrait vendre plus de deux livres papier. Pour le lecteur, au tarif du livre papier à 19€, cela représente le pouvoir d’acheter quatre livres au lieu d’un seul.
Je suis prêt à parier que les passionnés de lecture les plus réticents envers le numérique changeront très rapidement d’avis une fois qu’ils auront essayé !
3.
As-tu fait la couverture de ton ebook ? Comment ?
Pouvoir concevoir moi-même ma couverture a été un des atouts qui m’a encouragé à passer à l’auto-édition. Après des études d’architecture, sans avoir eu ni le talent ni la formation pour exercer en tant que graphiste, j’ai pourtant toujours gardé un plaisir immense à jouer avec le dessin pour exprimer des idées. Je voulais une couverture pleine de symbolique, où l’on puisse comprendre d’emblée les thèmes principaux du roman, qui sont l’amour, l’adolescence et la sexualité, avec le réveil hormonal comme véritable cause cachée de ce que l’on peut qualifier d’impatiences amoureuses.
Pour résumer le concept, les 13 fleurs symbolisent l’entrée dans l’adolescence, en faisant référence au terme de « teenager » des anglo-saxons, que l’on emploie pour les 13-19 ans et la petite « bestiole » rouge qui se fait la malle vers l’intérieur du livre vous invite à la suivre !
4.
Fais-tu de la vente directe ?
Oui, je commercialise moi-même mon ouvrage sur le site officiel Syblio, avec paiement sécurisé via Paypal pour la version papier. Pour la version numérique, j’ai préféré pouvoir bénéficier des journées de promotion gratuite du programme Kindle Direct Publishing d’Amazon, pour lesquelles une clause d’exclusivité est exigée.
5.
Combien de temps passes-tu par jour à la promotion de ton livre ?
Promouvoir un livre sérieusement demande beaucoup de temps (d’où la réelle légitimité des « bons » éditeurs, il faut le reconnaître). Jusqu’à maintenant, je n’avais pas suffisamment de temps pour le faire correctement. Depuis le début d’année, j’ai pris conscience de cette nécessité (le nombre de téléchargements du livre en était arrivé au point mort) et j’essaie de faire connaître mon livre un peu plus activement, même si cela se fait au détriment de mes heures de sommeil.
Cela porte ses fruits. 320 téléchargement ont été effectués lors de la dernière promotion gratuite, avec une reprise des ventes à l’issue de ces deux journées. Les raisons de ce « succès » relèvent malgré tout plus d’un coup de chance d’une réelle maîtrise des stratégies de marketing de ma part : cette promotion a été relayée par le site AUTO-ÉDITION qui a bénéficié d’une forte promotion de la part des auteurs indépendants au même moment (je les en remercie !)
Pour le reste, j’utilise les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Viadeo, sans toutefois savoir les maîtriser pleinement pour le moment.
Pourquoi en numérique ? est une série d’entretiens avec des auteurs autoédités en numérique, mais aussi d’autres acteurs qui font les corrections, le formatage, etc. et acceptent de travailler eux.
Si vous désirez un entretien veuillez lire les démarches à suivre. Si vous êtes auteur ici , si vous n’êtes pas auteurlà
Pourquoi en numérique ? est une série d’entretiens avec des auteurs autoédités en numérique, mais aussi d’autres acteurs qui font les corrections, le formatage, etc. et acceptent de travailler eux.
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Je suis tombée sur le blog de Sylvie Lavoie, Je lis en numérique et j’adore, au fil de mes balades sur la toile, naviguant d’un lien l’autre, d’un réseau social l’autre. Le nom m’a de suite interpellé. J’en aime la simplicité et l’excès de la fin.
Je suis toujours à la recherche de nouvelles blogueuses/blogueurs qui lisent en numérique, d’une part pour leur proposer mes ebooks, d’autre part pour les inviter dans cette rubrique, créée pour accueillir toutes celles et tous ceux qui participent à la numérisation littéraire des esprits. 😉
J’aurais pu rencontrer Sylvie d’une autre manière, car je me suis rendue-compte, après coup, que nous appartenions au même club de lecture numérique ! Club qui lui a donné envie de créer ce blog. Sylvie dirige aussi une librairie virtuelle d’ebooks illustrés pour enfants.
Mystérieuse et franche, simple et byzantine, timide et passionnée, responsable et fantaisiste, Sylvie Lavoie est un personnage curieux et une personne curieuse. Elle ajoute donc à ses nombreuses activités, Je lis en numérique et j’adore, dans lequel elle partage, depuis mars 2011, ses lectures d’adulte, avec un grand appétit et plein d’enthousiasme. Ses goûts littéraires me semblent assez variés. Déjà partenaire avec Onlit, et StoryLab, elle aime la litttérature enfantine (en tant qu’auteure aussi) et la littérature générale. Sylvie s’intéresse particulièrement à la mise en perspective de la lecture et la pédagogie et de la technologie et la littérature :
Éducatrice en petite enfance, praticienne en santé naturelle et ayant toujours écrit ; du simple journal intime à la création de sites web, de livres pratiques sur les plantes médicinales, de livres pour enfants. Toujours à l’affût des nouvelles technologies qu’elle découvre, elle expérimente toutes les possibilités pour transmettre son expérience au service des créateurs du monde littéraire.
C’est ainsi qu’elle arrive au monde numérique.
Blog de lectures
Sylvie Lavoie répond à cinq questions
1.
Comment es-tu arrivée dans le numérique ?
J’y ai fait mon entrée sur deux paliers soit en tant que lectrice et en tant qu’auteure jeunesse.
Mon arrivée dans le numérique en tant que lectrice :
La première fois que j’ai lu un livre numérique, c’est en expérimentant un e-lecteur sur mon agenda électronique. J’ai tout de suite trouvé des avantages du livre papier malgré des restrictions sur cet appareil. L’écran n’était pas très large mais lorsqu’on lit, nous n’avons pas besoin de voir la page entière. Une fois cette habitude acquise, j’aimais bien faire descendre les pages avec mon pouce. De plus, je pouvais adapter les polices d’écriture pour plus de confort de lecture en rapport avec ma vue.
Puis, je me suis procurée une tablette numérique que j’ai expérimentée pour la lecture et comme je voulais lire à l’extérieur, je suis passée à une liseuse à encre électronique qui s’ajuste à la lumière du jour.
Mon arrivée dans le numérique en tant qu’auteure jeunesse :
Depuis quelques années, j’écris des histoires pour la petite enfance. Je m’associe avec des illustrateurs pour réaliser des manuscrits illustrés. J’ai participé également à des projets comme Tandem jeunesse. Chaque projet finalisé, nous nous dirigeons vers les maisons d’édition en leur soumettant notre manuscrit. Malheureusement, cette démarche ne porte pas les fruits espérés. L’attente et la compétition me découragent.
C’est alors que je songe à proposer nos livres sous forme numérique en créant une librairie virtuelle pour enfants. Ce projet m’oblige à étudier les meilleurs formats pour visionner des illustrations numériques afin de les adapter aux différents supports multimédia. Je découvre une autre branche de la littérature jeunesse contemporaine.
Liseuses
2.
Pourquoi en numérique ?
Avec la liseuse, j’ai trouvé mon support idéal de lecture. J’ai recommencé à lire mes classiques, disponibles gratuitement partout sur le web. Je me suis abonnée à une bibliothèque virtuelle où de chez-moi j’emprunte mes » e-books » régulièrement. Ouvrir ma liseuse c’est comme ouvrir une porte sur le Monde avec tous les livres à ma disposition. Quoiqu’il m’arrive encore de lire des » livres papiers », je n’éprouve plus de différences proprement dites avec ma lecture virtuelle. Une fois installée dans l’histoire, on oublie le support qui nous le livre. Ceci dit, j’apprécie davantage le confort de ma liseuse. Elle est si légère dans mes mains.
3.
Lis-tu un genre particulier ?
Dans mon aventure avec les livres numériques, je suis privilégiée grâce aux contacts établis par le biais de mon blog. Des lectures en commun, des » challenges » et des propositions de maisons d’éditions m’amènent à lire des genres différents. J’aime les découvrir ainsi que leurs auteurs.
On assiste avec le monde de l’édition numérique à plus de liberté pour les auteurs à publier leurs oeuvres. Il y en a vraiment pour tous les goûts et c’est à nous de chercher dans le vaste choix proposé sur le web.
Liseuse Kindle
4.
Qui sont tes clients ?
J’écris mes chroniques littéraires pour le plaisir. J’ai débuté mon blog avec cette idée en tête et c’est dans cet esprit qu’il se développe de jour en jour. S’y est greffé de belles rencontres et des propositions de partenariat avec des maisons d’édition numérique qui en échange d’une critique me font parvenir un livre. Il arrive aussi que des auteurs m’en fasse la demande ainsi que des visiteurs qui parfois me suggèrent des titres.
5.
Quels sont tes souhaits sur l’évolution, le développement de l’édition numérique ?
Je souhaite que les livres numériques pour enfants soient mieux exploités par les parents et les intervenants de l’enfance. Que les créateurs jeunesse trouvent leur place dans ce marché et diminuent leurs réticences à franchir le pas. Ayant expérimenté maintes fois le visionnement d’e-books auprès des enfants, que ce soit sur un ordinateur ou une tablette électronique, je peux vous affirmer que la même magie d’entendre et de voir une histoire est toujours la même pour eux. De plus, les livres électroniques sont moins coûteux que les livres papier d’où la facilité à se créer une belle bibliothèque jeunesse touchant des thèmes pédagogiques des différents stades de développement de l’enfant.
Pourquoi en numérique ? est une série d’entretiens avec des auteurs autoédités en numérique, mais aussi d’autres acteurs qui font les corrections, le formatage, etc. et acceptent de travailler eux.
Si vous désirez un entretien veuillez lire les démarches à suivre. Si vous êtes auteur ici , si vous n’êtes pas auteurlà
Sur mon billet précédent, je vous annonçais la série über interactive AllSinnersSerie de Jeff Balek, projet de « Fiction transmédia et collaborative » en temps réel sur le réseau social Twitter.
Je me suis inscrite pour participer au projet en mon nom, je pensais y participer en tant que l’auteur Chris Simon, mais je ne sais pas comment ç’est arrivé, au deuxième jour deux personnages me sont apparus : un très jeune enfant accompagné de sa gouvernante américaine. C’est donc ensemble que nous avons traversé la tempête s’abattant sur Yumington entre le 28 novembre et le 2 décembre 2012. Je retrace dans ce billet mon experience et publie le texte qui en a résulté (dans lequel j’ai inséré mes intéractions avec d’autres Twitt’actrices/acteurs du projet).
En chiffres ma participation c’est : 80 tweets (dont la majorité sur le dernier jour), 4 intéractions, 3 retweets.
En terme d’expérience : je constate que j’ai mis du temps à démarrer, 1 tweet par jour dans les deux premiers jours, je n’ai pas lu toutes les consignes dès le début sur le site de AllSinnersSerie, ce qui fait que je n’ai pas eu toutes les informations en main dès le départ. Exemple : l’existence du Bar pour rencontrer les autres twitt’actrices et acteurs. J’ai navigué et me suis emparée de l’univers de Jeff Balek à l’intuition et chaotiquement, mais le contexte même du scénario n’était-il pas un chaos !?
Qu’est-ce que ça m’a apporté : j’écris rarement au kilomètre si je puis dire. Je réfléchis beaucoup avant d’écrire et mets sur le papier peu de phrases, ce qui explique mon lent démarrage sur AllSinners. Sur les derniers jours, j’ai écrit au kilomètre, je veux dire sans réfléchir pousser par chaque phrase. C’est un exercice que je pratique rarement. J’ai ressenti une impression de grande liberté et de spontanéité (mais n’allez pas en déduire qu’il n’y a aucune spontanéité dans mes écrits !) J’ai aussi établi une ponctuation adaptée au format twitter (140 signes maximum) afin de gagner des espaces (chaque tweet devant contenir : #AllsinnersSerie #TwitterFiction) et je publie le texte avec cette ponctuation qui me semble lisible. Et j’ai aussi rencontré de nouvelles têtes sur Twitter et ça c’est cool ! 😉
Qu’est-ce que j’aimerais voir améliorer : l’interaction avec les autres twitt’actrices/acteurs de manière à faire se rencontrer nos personnages dans les décors de Yumington, même tenter d’agir sur leurs trajectoires indivituelles. Il m’a paru difficile dans le projet tel quel de le faire. J’ai tenté de retweeter certains récits que je voyais passer, m’en inspirer parfois dans mon propre récit, interagir avec d’autres twitt’acteurs… Je dis bien j’ai tenté !
Bilan : Positif. J’ai trouvé cette forme d’écriture très addictive et proche de la performance. Le dernier jour j’ai fait deux fois 1h30 de suite de récit tweeté. Je me suis prise au jeu. J’ai apprécié l’urgence (5 jours), la necessité de répondre en intègrant les news de Yumington et surtout me retrouver dans l’univers d’un autre auteur. Je crois que le fait que tout se déroule en temps réel a été libérateur pour moi. C’est une autre forme d’écriture, il faut fournir, faire appelle à son imagination, écrire tout ce qui nous vient à l’esprit. C’est une technique d’écriture plus scénaristique que romanesque. Je ne rendrais certainement pas public un premier jet de scénario, mais ce texte dont je ne suis pas sûre de la légimité de le publier dans son entier puisque les tweets du récit n’ont pas été conçus pour une forme de permanence, je le montre ici et j’assume le récit abracadabrant de cette écriture effrenée ! Une deuxième forme de libération !
Série transmedia et collaborative ent temps réel
Jour 1 : 28 novembre 2012
Horreur ? L’écrivain n’aimait pas ce mot Il lui fit horreur et il l’effaça
Jour 2 : 29 novembre 2012
Elle ne sait pas quoi faire de ce colis daté de 1897 C’est lourd, encombrant, comme sa tête Aspiriiiiine!
Jour 3 : 30 novembre 2012
Episode 1
Impossible d’appeler YouPS De rendre le colis La route inondée ressemblait au Mekong Ouvrir Ne pas ouvrir
Elle appela son fils Espérait qu’il ne contenait rien de périssable Un enfant irresponsable devant la loi
-Je sais que ce n’est pas Noël Noël en novembre ! -Il est trop gros -Ouvre, c’est pour toi -J’en veux pas
-C’est pas pour toi Ouvre ! Il lui sourit et tira sur la ficelle qui céda vu son grand âge
Il tomba sur les fesses La boîte se désagrégea, nauséabonde Elle recula protégeant l’enfant -Ferme les yeux !
J’ai découvert ce mot dans le magazine américain “Goingmobo”, qui m’a été envoyé via Twitter par son créateur, Jenz Johnson, se définissant lui-même comme un auteur mobo.
Fanny, cinépile et Facebookienne mobo
J’ai appris dans ce magazine que mobo vient de la contraction de “mobile bohemian”, une personne qui utilise son téléphone portable (comme le iPhone) dans un nombre varié de circonstances et à des fins multiples et diverses. Un mobo se rend à un entretien d’embauche ou une soirée avec l’aide de Google map, il décide de dîner avec des amis au restaurant à la dernière minute, d’un clic passe en revue les commentaires d’ex-clients des restaurants du quartier dans lequel il se trouve et, avec ses amis décide en quelques minutes du restaurant. Il n’est pas nécessairement jeune, même s’il est porté sur les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Il peut être une femme ou un homme, appartient à des couches sociales diverses. Il n’est pas attaché à un bureau ou des horaires 9h-17h, il est mobile, agit et interagit sans frontières, échange informations, idées, adresses, films, musiques, prose et poésie… Avec des individus du monde entier, se connecte sur le monde et crée du lien social, des blogs, des magazines, des entreprises tout ça de son téléphone portable ou tablette.
Le mobo ne souffre pas de téléphoniiiiite aigüe. Vous ne l’entendez pas dans le bus ou le métro ou à la boulangerie blablater à hauts décibels. Il est discret, efficace, rapide, soucieux de ne pas perdre son temps et par conséquent respectueux de celui des autres. Il maîtrise l’outil et en tire le meilleur parti pour enrichir sa vie professionnelle, sociale, culturelle et amicale. Le mobo lit en numérique et écrit en numérique, il partage l’info, ses coups de coeur et ses bonnes adresses. Le mobo développe des compétences technologiques, de nouvelles pratiques et invente un art de vivre : l’hyper social. Le « bohémian » dans mobo se réfère au bohème : individu qui adoptait au 19e siècle en France à la fois un style de vie qui rejetait la domination bourgeoise et sa rationalité dans le cadre de la société industrielle au profit de la recherche d’un idéal artistique.
Quels sont les atouts et qualités d’un mobo d’après Jenz Johnson ?
– À l’aise avec la technologie
– Travaille dans des domaines d’activités dans lesquelles la vie sociale et culturelle est centrale
– Multi-tâches
– Curieux et instinctif
– Collabore et se connecte aux autres de partout où il se trouve
Le mobo se connecte de différentes manières : en mettant à jour son statut ou son blog régulièrement, en commentant le statut ou le blog d’un autre, en lisant les infos, en recherchant un film, en téléchargeant un livre, en complétant une info sur Wikipédia par exemple, en répondant à la question d’un internaute sur les forums auxquels il appartient, en postant une photo… Le mobo navigue vite, répond vite à ses courriels parce que le monde dans lequel il évolue est par définition un espace qui réduit le temps et la distance. Ces activités multiples lui permettent d’acquérir des qualités, des compétences, mais aussi d’avoir de nombreux avantages dans la société, toujours d’après Jenz Johnson :
– Suivre au jour le jour l’actualité, la météo et tous sujets qui l’intéressent
– Rester en contact direct avec amis, amant(e)s, femmes, maris, enfants, partenaires et associés
– Découvrir de nouveaux livres, films, restaurants, quartiers, musées et autres lieux culturels…
– Trouver son chemin dans n’importe quelle circonstance, qu’il voyage en transports publics ou privés
– Transporter sa bibliothèque (livres, musiques), écouter sa musique, ses radios à tout moment grâce aux écouteurs.
– Magasiner et comparer les prix avant de faire un achat.
– Correspondre d’où il se trouve et à tout moment avec les membres d’un de ses groupes ou forums favoris
Lucia, escrimeuse professionnelle mobo
Le mobo jouit d’une liberté de choix et d’une autonomie physique et géographique qui étaient impensables il y a quelques années. L’individu se nomadise, développe des compétences sociales, acquiert des avantages et un accès illimité à la société humaine, rien qu’avec son portable. Mais le mobo va plus loin, il transfère et transpose ses compétences dans son environnement immédiat, car il n’est pas un autiste, il partage et interagit aussi avec les gens autour de lui, certains diront, il le fait même mieux grâce aux pratiques et savoirs qu’il expérimente et développe sur son smartphone.
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