Pourquoi en numérique ? Un entretien avec David Gaughran

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J’ai découvert David Gaughran à travers son blog et son livre Passons au Numérique. Je venais de publier mon deuxième ebook et son livre est plus qu’une traduction, il fournit des adresses utiles, des tuyaux et des entretiens spécifiques au marché français. Rappelons qu’en 2011 l’auto-publication était balbutiante en France.  Aujourd’hui, David Gaughran tente le marché francophone avec une longue nouvelle (traduite de l’anglais If You Go Into The Woods) Si tu vas dans les bois qu’il distribue sur Amazon.fr, Kobo, iBookStore et Nook. Une occasion pour moi de l’inviter à s’exprimer sur son travail et sur l’auto-publication. Conseils, partage d’expériences et plus…

David Gaughran est irlandais et vit à Londres. Il est l’auteur de A Storm Hits Valparaiso et propriétaire de deux blogs Let’s Get Digital  et South Americana, un site sur l’histoire de l’Amérique du sud.  Il écrit régulièrement pour l’ Indie Reader et plusieurs de ses articles sont parus dans l’Huffington Post, The Sunday Times, l’Irish Times et l’Irish Examiner.

Seulement 0,89Eur
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David répond aux  5 questions

1.

Pourquoi l’auto-édition et non pas l’édition ?

C’est une question que beaucoup d’auteurs se posent, mais en ce moment, aux États-Unis et au Royaume-Uni la question se pose aussi dans l’autre sens : pourquoi choisir l’édition traditionnelle et non pas l’auto-publication ?

Les avantages de l’auto-publication sont de plus en plus évidents à mesure que les lecteurs passent au numérique.

Parmi ces avantages, citons les principaux :

* L’argent. Le montant des droits d’auteurs concédés par les éditeurs traditionnels est bas, c’en est presque criminel. Un écrivain peut gagner quatre fois plus (par livre vendu) en se publiant par ses propres moyens. Aussi, en passant par un éditeur, vous êtes payé plusieurs mois après que les livres ont été vendus, généralement deux fois par an. Avec Amazon (Apple et les autres revendeurs), je touche mon argent chaque mois, 60 jours après la vente. Cela facilite grandement la gestion de mes finances.

* Le contrôle. Personne n’est là pour me dire ce que je peux ou ne peux pas publier. Je publie ce dont j’ai envie, quand j’en ai envie. J’ai un contrôle total sur les aspects créatifs de ma production et sur la façon dont elle est présentée au public. Les auteurs travaillant avec des éditeurs traditionnels n’ont pas vraiment leur mot à dire sur des choses comme l’illustration de la couverture, et n’interviennent pas du tout dans la question cruciale visant à établir le prix du livre. Les lecteurs se plaignent souvent que les livres numériques des grandes maisons d’édition sont trop chers. Je suis d’accord avec eux, et comme j’ai le contrôle, je choisis de proposer mes livres à un tarif bien plus bas qu’eux.

* L’attention. Les éditeurs sortent des livres en grande quantité chaque année et ne peuvent consacrer qu’un temps et des ressources limités pour mettre chaque titre sur le marché. Naturellement, le plus gros de leur énergie sert à promouvoir les auteurs les plus connus. Les écrivains qui débutent ne bénéficient que d’une part très limitée des actions marketing. En choisissant l’auto-publication, je m’assure que chacun de mes livres obtient les soins et l’attention dont il a besoin pour toucher son public.

* La vitesse. Si vous signez un contrat d’édition traditionnelle aujourd’hui, vous risquez de devoir attendre jusqu’à deux ans (ou plus) avant de voir votre livre dans les rayonnages. Une fois que mon livre a été corrigé, je peux le mettre en ligne en l’espace de quelques jours seulement.

Pour être honnête, quand on choisit un éditeur traditionnel, le seul bénéfice réel c’est que l’on a accès aux librairies – mais j’ai réussi à le faire aussi par mes propres moyens. Et de toute façon, seuls les livres des auteurs les plus connus sont stockés en grande quantité dans les librairies physiques.

Même si votre objectif final consiste à décrocher un contrat d’édition traditionnelle, je suis fermement convaincu que le meilleur moyen d’y arriver passe par l’auto-publication – ainsi vous constituez votre lectorat dans un premier temps et vous pouvez ensuite contacter les éditeurs en étant en position de force.

Sur Amazon.fr
Sur Amazon.fr

2.

Comment as-tu défini le prix de ton ebook ? Les raisons ?

La définition des prix est très importante, et c’est l’un des avantages-clés de l’auto-publication – surtout dans les pays comme la France, où il existe des lois empêchant les entreprises comme Amazon de pratiquer des réductions sur les livres édités. Ces lois maintiennent le prix des livres à un niveau artificiellement élevé. Je comprends les raisons pour lesquelles on les a instaurées, mais si pour résoudre un problème, il faut faire en sorte que les livres soient chers, je dirais, avec tout le respect qu’il se doit, que cette solution crée un problème encore plus gros que celui qu’elle est censée résoudre. Comme l’explosion de la lecture l’a clairement démontré aux États-Unis, en proposant des livres à un tarif bas, la lecture se répand en masse. Pour la première fois depuis des générations, les lecteurs (passés au numérique) achètent plus de livres. Il faut s’en féliciter et encourager tout le monde à poursuivre dans cette voie – et le moyen le plus efficace de réaliser cela, c’est de fixer des tarifs bas.

Pour ce qui est de ma stratégie de tarification personnelle, je m’en occupe sans états d’âme. Il est important de ne pas confondre le « prix » et la « valeur » d’un objet – ce sont deux concepts radicalement différents qui sont souvent amalgamés. Vous pouvez lire Dickens, Dumas ou Vonnegut gratuitement dans n’importe quelle bibliothèque, et cela n’enlève rien de la valeur de leur œuvre.

Je fixe mes prix à un niveau où mes revenus sont maximisés. Je choisis mon tarif à travers diverses expérimentations. Le niveau idéal est différent pour chaque auteur, chaque genre, chaque livre. En ce moment, j’ai tendance à proposer mes romans à 4,99 $ aux États-Unis, mais le marché britannique étant moins mature, je fixe un prix légèrement inférieur (comme c’est le cas en France aussi).

Toutefois, je joue aussi avec mes prix – et j’organise des offres spéciales à durée limitée où je vends un de mes romans à 0,99 $ (le temps de quelques jours) afin de booster un peu certaines ventes. Cela fonctionne très bien. J’explique mon point de vue sur les prix de façon plus détaillée à cet endroit (en anglais).

le premier roman de David Gaughran
le premier roman de David Gaughran

  

3.

Tu as fait ta couverture ? Basée sur quels critères : illustration pro ou non ? Si tu as travaillé avec un illustrateur, comment ça s’est passé (collaboration, tarif…) ? Qui as-tu choisi pour faire ce travail et pourquoi ?

Les couvertures sont extrêmement importantes – et contrairement à ce que l’on pourrait penser, elles sont encore plus importantes pour les livres numériques que pour les livres papier. Mettez-vous dans la peau du lecteur moyen qui achète un livre numérique. Normalement, il ne voit les couvertures des livres numériques que sur un site comme Amazon, où elles sont réduites à des miniatures. C’est pour cette raison qu’elles doivent se faire remarquer. Le titre et le nom de l’auteur doivent être visibles. Il est généralement préférable de choisir une seule image clé.

Votre principal atout marketing, c’est ce que vous mettez dans votre produit. Cela veut dire que si vous voulez que votre livre ait une chance, il vous faut une correction, un formatage et une couverture de qualité (et une bonne histoire aussi, bien sûr).

Parfois, les gens s’imaginent à tort qu’un auteur auto-publié doit tout faire par lui-même – mais ce n’est pas vrai. La plupart des auteurs travaillent avec des concepteurs de couvertures et des correcteurs professionnels. C’est quelque chose de simple.

Certains s’inquiètent du prix que cela va leur coûter, mais ce n’est pas nécessairement exorbitant. Vous pouvez échanger des services avec différentes personnes ou demander de l’aide à votre réseau. C’est ma sœur qui conçoit mes couvertures. Certains auteurs échangent des services de révision ou de web design avec des artistes ou des correcteurs. Et si vous n’avez pas ce genre de talents dans votre famille ou si vous n’avez pas de compétence particulière à échanger, vous pouvez toujours trouver une autre solution. Par exemple, ce concepteur de couvertures anglais vend des couvertures préfabriquées pour seulement 30 euros.

Si vous voulez en savoir plus sur le processus de conception d’une couverture tel que nous le suivons avec ma sœur, lisez ceci (en anglais).

4.

Quelles sont les plateformes qui vendent le mieux ton livre ? Sais-tu pourquoi ?

Amazon, et ce pour une simple et bonne raison. Amazon ne pose aucun obstacle entre mes lecteurs et moi. Laissez-moi m’expliquer.

Les gens sont souvent étonnés quand ils découvrent cela, mais tous les espaces des librairies physiques où l’on recommande des livres – les présentoirs, les emplacements près des caisses, et même la liste des meilleures ventes –, tous ces espaces sont monnayés. Les éditeurs paient des suppléments pour promouvoir certains livres dans ces espaces (où l’on retrouve généralement toujours les mêmes noms). Naturellement, cette promotion mène à une belle augmentation des ventes, et les librairies sont grassement payées pour louer leur « espace commercial ».

En ligne, c’est le même scénario. Barnes & Noble, Kobo, Google et Apple vendent tous les espaces les plus en vue aux grandes maisons d’édition (qui s’en servent pour promouvoir leurs auteurs les plus connus). La seule exception est Amazon. Eux utilisent ces espaces pour recommander les livres que le client est le plus susceptible d’acheter, selon leurs calculs – et chaque personne y voit des livres différents. Ils ne se soucient pas de savoir qui a publié le livre, ou quel est son prix. Cette stratégie peut s’avérer coûteuse pour eux la première fois, mais cela leur permet d’instaurer un lien de confiance dans ce système de recommandation – parce que c’est une chose plus utile, parce que ce sont des livres que le client a envie de lire, et non pas des livres qu’un éditeur pense qu’il devrait lire.

Pour moi, c’est la raison première pour laquelle Amazon a le dessus sur ses concurrents, et c’est aussi pourquoi la plupart des auteurs auto-publiés se vendent bien mieux sur Amazon que nulle part ailleurs. J’explique cela plus en détail à cet endroit (en anglais).

5.

Fais-tu ta promotion ou as-tu un(e) RP (Relation Presse) ?

Pour être honnête, je pense qu’embaucher un RP, c’est de l’argent jeté par les fenêtres. Ils ont tendance à se concentrer sur les médias traditionnels – journaux, radio, télévision –, tous ces supports qui n’aident pas vraiment à vendre des livres numériques. Il leur arrive *parfois* d’avoir un impact sur les ventes papier – mais seulement si vous pouvez assurer une diffusion au niveau national, et même dans ce cas, c’est assez minime.

Je parle d’expérience ici. Sans l’aide d’aucun RP, j’ai été interviewé sur une radio nationale, dans de grands journaux (The Huffington Post, The Sunday Times), et l’impact sur les ventes a été restreint.

La seule chose qui permette vraiment de vendre des livres, c’est le bouche-à-oreille. Et pour simplifier ce concept nébuleux, cela se résume à une recommandation provenant d’une source considérée comme fiable. Toutefois, il existe des moyens de susciter le bouche-à-oreille, et de soutenir sa diffusion – et vous n’avez pas besoin d’un RP pour faire cela. En réalité, il est encore mieux dans ces cas-là de ne pas faire appel à un RP, car ces moyens sont tous liés aux réseaux sociaux. Ce genre d’interaction est plus efficace lorsque c’est quelque chose d’authentique – et cette authenticité ne peut venir que de vous. J’évoque tous ces aspects dans mon livre (et c’est impossible de le résumer ici), mais au bout du compte, aucun de ces moyens ne vous coûtera un seul centime.

Propos traduits par Lise Capitan

Sortie bientôt ici
Sortie bientôt ici

 

Lire les entretiens précédents d’auteurs auto-publiés :

Entretien avec Mohamed Mouras

Entretien avec Isabelle Bouvier

Entretien avec Charlie Bregman

Entretien avec Agnès Martin-Lugand

Entretiens croisés avec Laurent Bettoni

Entretien avec Emily Hill

Entretien avec Fabienne Betting

Entretien avec Florian Rochat

Pourquoi en numérique ? est une série d’entretiens avec des auteurs autoédités en numérique, mais aussi d’autres acteurs qui font les corrections, le formatage, etc. et acceptent de travailler eux.

Si vous désirez un entretien veuillez lire les démarches à suivre. Si vous êtes auteur ici , si vous n’êtes pas auteur 


GOINGmobo, the Magazine of the Mobile Bohemian

 

Chris Simon _ Licence Creative Commons BY-NC

Photos  © David Gaughran

1ère mise en ligne et dernière modification le 8 mai  2013

Why Going Digital? An interview with David Gaughran

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I discovered David Gaughran through his popular self-publishing guide Let’s Get Digital: How To Self-Publish, as in 2011 I was sarting to self-publish myself, I read a couple of books on the subject including his.

He is the author of the South American historical adventure A Storm Hits Valparaiso and the short stories If You Go Into The Woods. He runs the publishing blog Let’s Get Digital and the South American history site South Americana, has a regular column at Indie Reader, and his work has been featured in the Huffington Post, The Sunday Times, the Irish Times, and the Irish Examiner.

Buy it on Amazon Kindle
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David answers 5 questions

1.

Why self-publishing and not traditional publishing?

This is a question a lot of writers are asking themselves, but in the US and the UK these days, the question often gets reversed: why traditional publishing instead of self-publishing?

The advantages of self-publishing are becoming clearer with each reader that switches to digital. Chief among them are:

* Money. The royalty rates from traditional publishers are criminally low. An author can earn four times as much (per book sold) if they publish themselves. Also, with a publisher, you get paid several months after the books are sold, and usually only twice a year. With Amazon (and Apple and the other retailers), I get paid monthly, 60 days after the book is sold. It makes it much easier to manage your finances.

* Control. Nobody tells me what I can and can’t publish. I publish what I like, when I like. I have complete creative control over my output and how it is presented to the public. Authors with traditional publishers have little say over things like cover design and no say at all over crucial issues like pricing. Readers complain that ebooks from large publishers are overpriced. I agree, and because I’m in charge, I can price much lower than they do.

* Attention. Publishers release a huge amount of books every year and only have limited time and resources to market each title. Naturally, most of their energy goes towards promoting their biggest names. Authors starting out get very little marketing. By self-publishing, I can ensure that each of my books gets the necessary care and attention required to reach readers.

* Speed. If you sign with a traditional publisher today, it could be up to two years (or more) before that book hits the shelves. Once my book is back from the editor, I can have it online in a matter of days.

To be honest, the only real benefit of going with a traditional publisher is access to bookstores – but I’ve been able to do that on my own too. And anyway, again, only the big names will be stocked in good quantities by every bookstore.

Even if a traditional publishing deal is your ultimate goal, I firmly believe that the best path to that is via self-publishing – building your audience first and then approaching a publisher from a position of strength.

2.

How did you define the price of your ebook? Why?

Pricing is very important, and this is a key advantage of self-publishing – particularly in countries like France where there are laws restricting how much companies like Amazon can discount books from publishers. Those laws keep book prices artificially high. I understand why they were first brought in, but if the solution to any problem is to make books more expensive, then I respectfully submit that the solution creates a bigger problem than the one it intended to solve. As the boom in American reading has clearly shown, if you make books cheaper, reading greatly increases. For the first time in a generation, readers (who switch to digital) are buying more books. This should be celebrated, and encouraged – and cheaper prices is the most effective way to do that.

As for my own pricing strategy, I remove all emotion from it. It’s important not to confuse “price” and “value” – they are two radically different concepts that often get conflated. You can get Dickens, Dumas, or Vonnegut free from any library, but that hasn’t devalued their work.

I price at the level that will maximize my revenue. I ascertain that price through experimentation. That sweet spot will vary for each author, genre, and book. Right now I’m pricing most of my full length books at $4.99 in the US. However, the UK market is less mature, so I price a little cheaper there (and in France too).

However, I also play with price – and run limited-time offers at 99c (for just a couple of days) to give flagging sales a boost. It works very well. I explain my detailed thoughts on pricing here.

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3.

Have you made the cover yourself? Based on which criteria : is the illustration made by a pro? If you worked with an illustrator, how did it go (collaboration, rates…)? Who did you choose to do this work and why?

Covers are extremely important – despite what you might intuitively think, they are even more important for e-books than print books. Consider the average reader buying e-books. Normally, ebook covers are only visible on a site like Amazon where the cover is reduced to a tiny thumbnail. As such, it must stand out. The title and author name must be visible. A single striking image usually works best.

The most important marketing is that which you design into the product. This means that if you want your book to stand any chance, you need quality editing, formatting, and covers (and a good story of course).

Sometimes people are under the misconception that self-publishing means doing everything yourself – but this isn’t true. Most authors hire cover designers and editors. That process is simple.

Some people worry about the cost but it doesn’t have to be expensive. You can exchange services with people and call in favours. My cover designer is my sister. Other writers exchange copywriting skills or web design skills with artists or editors. Even if you don’t have talented members of the family or skills you can trade, there’s always a solution. For example, this English cover designer sells pre-made covers for just 30 Euro.

If you want to read more about the cover design process between me and my sister, read this.

4.

On which platforms does your book sell best? Do you know why?

Amazon, and the reason is simple. Amazon doesn’t place any obstacles in between me and readers. Let me explain.

It often surprises people to learn this, but all those spots in physical bookstores where books are recommended – the front table, beside the cash register, even the bestseller list – are bought and sold. Publishers pay extra money to promote certain books (usually the same names) in these spots. Naturally, this exposure causes a huge increase in sales, and bookstores make good money from selling this « real estate. »

Online, the same happens. Barnes & Noble, Kobo, Google and Apple all sell high-visibility spots to the large publishers (who reserve them for their biggest authors). The only exception is Amazon. They use these spots to recommend the books that they think you are most likely to purchase – and each person will see a different set of books. They don’t care who has published the book, or what price it is. This strategy might cost them revenue on that first sale, but it builds trust in the recommendations – because they are more useful, because they are the books that you want to read – rather than the ones a publisher thinks you should read.

For me, this is the primary reason why Amazon are winning against their competitors, and the main reason why most self-publishers sell much better on Amazon than anywhere else. I explain all this in more detail here.

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5.

Do you handle the book promotion yourself, or do you have a PR?

I think a PR is a waste of money, to be honest. They tend to focus on traditional media – newspapers, radio, television – all things that aren’t very good at selling e-books. They *sometimes* have a small effect on print sales – but only if you have nationwide book distribution, and even then it can be minimal.

I’m speaking from experience here. Without the help of a PR, I’ve appeared on national radio, in major newspapers (The Huffington Post, The Sunday Times) and the effect on sales was minimal.

The only thing that has ever really sold books is word of mouth. And if you break down that nebulous concept, all it really means is a recommendation from a trusted source. However, there are ways of generating word of mouth, and helping it spread – and you don’t need a PR for any of it. In fact, it’s better in these situations not to use a PR because the solutions are social media based. Those interactions are most effective when they are authentic – and that authenticity can only come from you. I cover all this in detail in my book (and it’s impossible to squeeze in here), but virtually all of them don’t require you to spend any money.

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Make a reservtion. Coming soon

 

Read more interviews in English:

Interview with Lise Capitan

Interview with Emily Hill

Why going digital? is a series of interviews with Digital indie and Self-Published Authors (publishing in French), as well as professionals who work with them, helping them to create high quality books . 

If you want an interview, please read the form and choose 5 questions. Authors should look  here (Partie 1), non auhtors there (Partie 2)
If your French hasn’t been refreshed  since High School, don’t worry. Contact me, we’ll work out something.


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Chris Simon _ Licence Creative Commons BY-NC

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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 mai  2013