2013 s’achève, nous entrons bientôt dans une nouvelle année, 2014, qui sera je l’espère pour vous et pour moi, plein de projets d’écriture et de publication. Je vous propose de redécouvrir ou découvrir les 10 meilleurs billets de l’année sur l’écriture, questionnements ou techniques. Ces billets pourront vous soutenir dans les moments de doutes ou de découragements ou vous inspirer.
Mon prochain gros truc est l’adaptation française de The Next Big Thing, un mème viral dans lequel les auteurs exposent leur prochain projet puis invitent d’autres auteurs à faire de même sur leurs blogs respectifs.
C’est à Jean-Basile Boutak, un des auteurs de Historietas (ebook auquel j’ai participé) chez Edicool que je dois d’avoir été « tagué ».
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L’expression « gros truc » en français me fait sourire, mais je comprends pourquoi cela n’a pas été traduit par grand machin ou grosse chose. 😉
Je dois avouer que j’aurais sans doute passé mon tour si je ne venais pas de finir un premier jet de mon roman en cours. Je n’aime pas vraiment parler de mes projets – peur de perdre l’énergie et le désir qui me portent. Mais je me suis dit, pour une fois, sois à la hauteur de tes personnages, fais face à tes peurs.
1. Quel est le titre de votre prochain texte ?
Je ne vais pas le dire, je veux faire la surprise !
2. D’où vous vient l’idée principale ?
De mon premier roman Ma mère est une fictionchez Publie.net, dans lequel j‘ai fait se croiser quatre histoires. J’ai été sollicitée et encouragée sur les réseaux sociaux par des lecteurs (et même un éditeur) à développer l’une d’entre elles en roman, je me suis dit qu’ils avaient peut-être raison et j’ai essayé.
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3. À quel genre appartient-il ?
Je ne pose jamais la question du genre. À tort peut–être ? Je me concentre sur l’histoire, les personnages. Cependant, je sens ce roman au croisement du roman d’anticipation et de l’uchronie.
4. Si votre texte était adapté au cinéma, quels acteurs verriez-vous dans les rôles principaux ?
Cette question me parle pour deux raisons. 1. L’ histoire au départ était une nouvelle de quatre pages. Ma première idée, en la relisant, était d’en faire un scénario de long-métrage, car je voyais le film. 2. J’écris mes romans en utilisant les techniques du scénario. Il faut dire que c’est ma formation. Cependant, je n’ai pas envie pour l’instant de mettre des visages connus sur mes personnages alors que je le ferais si j’écrivais un scénario.
5. Quel est le synopsis du texte en une phrase ?
Un voyage qui tourne mal, très mal et met en péril la vie du personnage principal. 😉
6. Allez-vous être publié par un éditeur ou en auto-édition ?
Je n’ai pas décidé, mais l’auto-édition numérique me convient très bien. J’ai déjà publiés deux livres.
7. Combien de temps avez-vous mis pour produire votre premier jet ?
Deux mois. Mais c’est maintenant que le travail le plus long commence.
8. À quel autre livre pouvez-vous le comparer ?
Aucun pour l’instant. Mais je n’ai pas lu tous les livres !
9. Qui ou quoi a inspiré l’écriture de votre livre ?
C’est une histoire que j’avais dans la tête depuis une douzaine d’année. Mais, je ne sais pas pourquoi, je n’arrivais pas à m’asseoir et à l’écrire. Et puis un jour au printemps 2011, j’ai enménagé dans un nouvel appartement et j’ai trouvé sous une latte du plancher qui bougeait, un billet d’1 dollar. Qui avait laissé ce billet ? Les propriétaires avaient-ils connaissance de cette cachette ? Ces questions en ont apporté d’autres. À quoi servent les traces ? Le souvenir ? La mémoire permet-elle de nous apprendre quelque chose sur nous-mêmes et sur la nature humaine ? J’ai remis le billet et repositionné la latte et j’ai écrit la première version.
10. Que pourriez-vous dire pour piquer l’intérêt de votre lecteur ?
Une des quatre parties de Ma mère est une fiction est ma matrice et permet une incursion dans le roman .
Sur mon billet précédent, je vous annonçais la série über interactive AllSinnersSerie de Jeff Balek, projet de « Fiction transmédia et collaborative » en temps réel sur le réseau social Twitter.
Je me suis inscrite pour participer au projet en mon nom, je pensais y participer en tant que l’auteur Chris Simon, mais je ne sais pas comment ç’est arrivé, au deuxième jour deux personnages me sont apparus : un très jeune enfant accompagné de sa gouvernante américaine. C’est donc ensemble que nous avons traversé la tempête s’abattant sur Yumington entre le 28 novembre et le 2 décembre 2012. Je retrace dans ce billet mon experience et publie le texte qui en a résulté (dans lequel j’ai inséré mes intéractions avec d’autres Twitt’actrices/acteurs du projet).
En chiffres ma participation c’est : 80 tweets (dont la majorité sur le dernier jour), 4 intéractions, 3 retweets.
En terme d’expérience : je constate que j’ai mis du temps à démarrer, 1 tweet par jour dans les deux premiers jours, je n’ai pas lu toutes les consignes dès le début sur le site de AllSinnersSerie, ce qui fait que je n’ai pas eu toutes les informations en main dès le départ. Exemple : l’existence du Bar pour rencontrer les autres twitt’actrices et acteurs. J’ai navigué et me suis emparée de l’univers de Jeff Balek à l’intuition et chaotiquement, mais le contexte même du scénario n’était-il pas un chaos !?
Qu’est-ce que ça m’a apporté : j’écris rarement au kilomètre si je puis dire. Je réfléchis beaucoup avant d’écrire et mets sur le papier peu de phrases, ce qui explique mon lent démarrage sur AllSinners. Sur les derniers jours, j’ai écrit au kilomètre, je veux dire sans réfléchir pousser par chaque phrase. C’est un exercice que je pratique rarement. J’ai ressenti une impression de grande liberté et de spontanéité (mais n’allez pas en déduire qu’il n’y a aucune spontanéité dans mes écrits !) J’ai aussi établi une ponctuation adaptée au format twitter (140 signes maximum) afin de gagner des espaces (chaque tweet devant contenir : #AllsinnersSerie #TwitterFiction) et je publie le texte avec cette ponctuation qui me semble lisible. Et j’ai aussi rencontré de nouvelles têtes sur Twitter et ça c’est cool ! 😉
Qu’est-ce que j’aimerais voir améliorer : l’interaction avec les autres twitt’actrices/acteurs de manière à faire se rencontrer nos personnages dans les décors de Yumington, même tenter d’agir sur leurs trajectoires indivituelles. Il m’a paru difficile dans le projet tel quel de le faire. J’ai tenté de retweeter certains récits que je voyais passer, m’en inspirer parfois dans mon propre récit, interagir avec d’autres twitt’acteurs… Je dis bien j’ai tenté !
Bilan : Positif. J’ai trouvé cette forme d’écriture très addictive et proche de la performance. Le dernier jour j’ai fait deux fois 1h30 de suite de récit tweeté. Je me suis prise au jeu. J’ai apprécié l’urgence (5 jours), la necessité de répondre en intègrant les news de Yumington et surtout me retrouver dans l’univers d’un autre auteur. Je crois que le fait que tout se déroule en temps réel a été libérateur pour moi. C’est une autre forme d’écriture, il faut fournir, faire appelle à son imagination, écrire tout ce qui nous vient à l’esprit. C’est une technique d’écriture plus scénaristique que romanesque. Je ne rendrais certainement pas public un premier jet de scénario, mais ce texte dont je ne suis pas sûre de la légimité de le publier dans son entier puisque les tweets du récit n’ont pas été conçus pour une forme de permanence, je le montre ici et j’assume le récit abracadabrant de cette écriture effrenée ! Une deuxième forme de libération !
Série transmedia et collaborative ent temps réel
Jour 1 : 28 novembre 2012
Horreur ? L’écrivain n’aimait pas ce mot Il lui fit horreur et il l’effaça
Jour 2 : 29 novembre 2012
Elle ne sait pas quoi faire de ce colis daté de 1897 C’est lourd, encombrant, comme sa tête Aspiriiiiine!
Jour 3 : 30 novembre 2012
Episode 1
Impossible d’appeler YouPS De rendre le colis La route inondée ressemblait au Mekong Ouvrir Ne pas ouvrir
Elle appela son fils Espérait qu’il ne contenait rien de périssable Un enfant irresponsable devant la loi
-Je sais que ce n’est pas Noël Noël en novembre ! -Il est trop gros -Ouvre, c’est pour toi -J’en veux pas
-C’est pas pour toi Ouvre ! Il lui sourit et tira sur la ficelle qui céda vu son grand âge
Il tomba sur les fesses La boîte se désagrégea, nauséabonde Elle recula protégeant l’enfant -Ferme les yeux !