Je suis tombée sur le blog de Sylvie Lavoie, Je lis en numérique et j’adore, au fil de mes balades sur la toile, naviguant d’un lien l’autre, d’un réseau social l’autre. Le nom m’a de suite interpellé. J’en aime la simplicité et l’excès de la fin.
Je suis toujours à la recherche de nouvelles blogueuses/blogueurs qui lisent en numérique, d’une part pour leur proposer mes ebooks, d’autre part pour les inviter dans cette rubrique, créée pour accueillir toutes celles et tous ceux qui participent à la numérisation littéraire des esprits. 😉
J’aurais pu rencontrer Sylvie d’une autre manière, car je me suis rendue-compte, après coup, que nous appartenions au même club de lecture numérique ! Club qui lui a donné envie de créer ce blog. Sylvie dirige aussi une librairie virtuelle d’ebooks illustrés pour enfants.
Mystérieuse et franche, simple et byzantine, timide et passionnée, responsable et fantaisiste, Sylvie Lavoie est un personnage curieux et une personne curieuse. Elle ajoute donc à ses nombreuses activités, Je lis en numérique et j’adore, dans lequel elle partage, depuis mars 2011, ses lectures d’adulte, avec un grand appétit et plein d’enthousiasme. Ses goûts littéraires me semblent assez variés. Déjà partenaire avec Onlit, et StoryLab, elle aime la litttérature enfantine (en tant qu’auteure aussi) et la littérature générale. Sylvie s’intéresse particulièrement à la mise en perspective de la lecture et la pédagogie et de la technologie et la littérature :
Éducatrice en petite enfance, praticienne en santé naturelle et ayant toujours écrit ; du simple journal intime à la création de sites web, de livres pratiques sur les plantes médicinales, de livres pour enfants. Toujours à l’affût des nouvelles technologies qu’elle découvre, elle expérimente toutes les possibilités pour transmettre son expérience au service des créateurs du monde littéraire.
C’est ainsi qu’elle arrive au monde numérique.
Blog de lectures
Sylvie Lavoie répond à cinq questions
1.
Comment es-tu arrivée dans le numérique ?
J’y ai fait mon entrée sur deux paliers soit en tant que lectrice et en tant qu’auteure jeunesse.
Mon arrivée dans le numérique en tant que lectrice :
La première fois que j’ai lu un livre numérique, c’est en expérimentant un e-lecteur sur mon agenda électronique. J’ai tout de suite trouvé des avantages du livre papier malgré des restrictions sur cet appareil. L’écran n’était pas très large mais lorsqu’on lit, nous n’avons pas besoin de voir la page entière. Une fois cette habitude acquise, j’aimais bien faire descendre les pages avec mon pouce. De plus, je pouvais adapter les polices d’écriture pour plus de confort de lecture en rapport avec ma vue.
Puis, je me suis procurée une tablette numérique que j’ai expérimentée pour la lecture et comme je voulais lire à l’extérieur, je suis passée à une liseuse à encre électronique qui s’ajuste à la lumière du jour.
Mon arrivée dans le numérique en tant qu’auteure jeunesse :
Depuis quelques années, j’écris des histoires pour la petite enfance. Je m’associe avec des illustrateurs pour réaliser des manuscrits illustrés. J’ai participé également à des projets comme Tandem jeunesse. Chaque projet finalisé, nous nous dirigeons vers les maisons d’édition en leur soumettant notre manuscrit. Malheureusement, cette démarche ne porte pas les fruits espérés. L’attente et la compétition me découragent.
C’est alors que je songe à proposer nos livres sous forme numérique en créant une librairie virtuelle pour enfants. Ce projet m’oblige à étudier les meilleurs formats pour visionner des illustrations numériques afin de les adapter aux différents supports multimédia. Je découvre une autre branche de la littérature jeunesse contemporaine.
Liseuses
2.
Pourquoi en numérique ?
Avec la liseuse, j’ai trouvé mon support idéal de lecture. J’ai recommencé à lire mes classiques, disponibles gratuitement partout sur le web. Je me suis abonnée à une bibliothèque virtuelle où de chez-moi j’emprunte mes » e-books » régulièrement. Ouvrir ma liseuse c’est comme ouvrir une porte sur le Monde avec tous les livres à ma disposition. Quoiqu’il m’arrive encore de lire des » livres papiers », je n’éprouve plus de différences proprement dites avec ma lecture virtuelle. Une fois installée dans l’histoire, on oublie le support qui nous le livre. Ceci dit, j’apprécie davantage le confort de ma liseuse. Elle est si légère dans mes mains.
3.
Lis-tu un genre particulier ?
Dans mon aventure avec les livres numériques, je suis privilégiée grâce aux contacts établis par le biais de mon blog. Des lectures en commun, des » challenges » et des propositions de maisons d’éditions m’amènent à lire des genres différents. J’aime les découvrir ainsi que leurs auteurs.
On assiste avec le monde de l’édition numérique à plus de liberté pour les auteurs à publier leurs oeuvres. Il y en a vraiment pour tous les goûts et c’est à nous de chercher dans le vaste choix proposé sur le web.
Liseuse Kindle
4.
Qui sont tes clients ?
J’écris mes chroniques littéraires pour le plaisir. J’ai débuté mon blog avec cette idée en tête et c’est dans cet esprit qu’il se développe de jour en jour. S’y est greffé de belles rencontres et des propositions de partenariat avec des maisons d’édition numérique qui en échange d’une critique me font parvenir un livre. Il arrive aussi que des auteurs m’en fasse la demande ainsi que des visiteurs qui parfois me suggèrent des titres.
5.
Quels sont tes souhaits sur l’évolution, le développement de l’édition numérique ?
Je souhaite que les livres numériques pour enfants soient mieux exploités par les parents et les intervenants de l’enfance. Que les créateurs jeunesse trouvent leur place dans ce marché et diminuent leurs réticences à franchir le pas. Ayant expérimenté maintes fois le visionnement d’e-books auprès des enfants, que ce soit sur un ordinateur ou une tablette électronique, je peux vous affirmer que la même magie d’entendre et de voir une histoire est toujours la même pour eux. De plus, les livres électroniques sont moins coûteux que les livres papier d’où la facilité à se créer une belle bibliothèque jeunesse touchant des thèmes pédagogiques des différents stades de développement de l’enfant.
Pourquoi en numérique ? est une série d’entretiens avec des auteurs autoédités en numérique, mais aussi d’autres acteurs qui font les corrections, le formatage, etc. et acceptent de travailler eux.
Si vous désirez un entretien veuillez lire les démarches à suivre. Si vous êtes auteur ici , si vous n’êtes pas auteurlà
Cette rubrique est née d’une idée de Laurent Bettoni. Il m’a proposé ces entretiens croisés entre son blog Écran total et le mien. J’ai accepté aussitôt.
Nous produisons tous les deux des ebooks. Et si ma carrière d’éditée a pris son envol en numérique, j’ai publié longtemps sur la toile et en revues papier. De même que Laurent a publié chez des éditeurs avant de se lancer dans l’aventure de l’auto-publication numérique.
Nous échangerons autour de six questions. Chaque question sera publiée en alternance sur mon blog et sur celui de Laurent Bettoni Écran total. « Croisé » signifie que nous avons établi un véritable cross-over entre nos deux blogs ; les questions 1, 3 et 5 seront traitées sur Le baiser de la mouche, les questions 2, 4 et 6 sur Écran total.
Au-delà du plaisir que nous prenons tous deux à échanger et à partager sur le thème du livre et de l’autoédition numériques – un vrai plaisir littéraire – nous espérons susciter des réactions, des réflexions, des débats. Un engouement, qui sait…
Sans cloisonnement sans préjugé faisons place à la 6e et dernière question :
Cette rubrique est née sur une idée de Laurent Bettoni. Il m’a proposé ces entretiens croisés entre son blog Écran total et le mien. J’ai accepté aussitôt.
Nous échangerons autour de six questions. Chaque question sera publiée en alternance sur mon blog et sur celui de Laurent Bettoni Écran total. « Croisé » signifie que nous avons établi un véritable cross-over entre nos deux blogs ; les questions 1, 3 et 5 seront traitées sur Le baiser de la mouche, les questions 2, 4 et 6 sur Écran total.
Au-delà du plaisir que nous prenons tous deux à échanger et à partager sur le thème du livre et de l’autoédition numériques – un vrai plaisir littéraire – nous espérons susciter des réactions, des réflexions, des débats. Un engouement, qui sait…
Q 5
En quoi le numérique peut-il démocratiser l’écriture ?
Chris Simon (Photo @louise_imagine)
Chris Simon. Les blogueuses et blogueurs sont de plus en plus des amateurs, des passionnés d’un sujet et qui écrivent sur celui-ci. Ils découvrent et font découvrir aux autres. Ils partagent leur savoir. Il y a une très forte notion de partage dans le numérique. Ce partage est parfois mal compris et certains pensent que tout devrait être gratuit sur internet. Je ne crois pas. Je peux décider de partager ma connaissance sur les papillons, mais je peux aussi décider d’en tirer un profit pour vivre, de créer mon propre emploi (vu la disparition des emplois dans les pays occidentaux !). Les deux approches sont viables et respectables.
Nous sommes finalement arrivés à créer une société ou la grande majorité des gens savent lire et écrire. On devrait s’en réjouir. C’est un réel accomplissement de société humaine.
Laurent Bettoni
Laurent Bettoni.
Il est devenu très facile de publier et de diffuser ses écrits sur le Net. C’est en cela que le numérique démocraitse l’écriture. En quoi est-il gênant que très peu de textes ainsi publiés soient « lisibles » ou dignes d’intérêt ? Qui cela embête-t-il ? Et puis, ce qui est inintéressant pour moi sera peut-être captivant pour toi. Les lecteurs sont bien assez grands pour savoir ce qu’ils aiment ou non. On effectue un tri rapide de ce qui va nous plaire ou pas.
Je me réfère encore à la musique et à la video, mais le numérique et le Net ont permis dans ces domains de découvir des talents. Il n’ y a aucune raison pour que cela ne se produise dans l’écriture.
à suivre…
Retrouvez la Question 6 demain 6 janvier 2013 sur Ecran Total
Cette rubrique est née d’une idée de Laurent Bettoni. Il m’a proposé ces entretiens croisés entre son blog Écran total et le mien. J’ai accepté aussitôt. Nous produisons tous les deux des ebooks. Et si ma carrière d’éditée a pris son envol en numérique, j’ai publié longtemps sur la toile et en revues papier. De même que Laurent a publié chez des éditeurs avant de se lancer dans l’aventure de l’auto-publication numérique.
Nous échangerons autour de six questions. Chaque question sera publiée en alternance sur mon blog et sur celui de Laurent Bettoni Écran total. « Croisé » signifie que nous avons établi un véritable cross-over entre nos deux blogs ; les questions 1, 3 et 5 seront traitées sur Le baiser de la mouche, les questions 2, 4 et 6 sur Écran total.
Au-delà du plaisir que nous prenons tous deux à échanger et à partager sur le thème du livre et de l’autoédition numériques – un vrai plaisir littéraire – nous espérons susciter des réactions, des réflexions, des débats. Un engouement, qui sait…
Sans cloisonnement sans préjugé faisons place à la 4e question :
Cette rubrique est née sur une idée de Laurent Bettoni. Il m’a proposé ces entretiens croisés entre son blog Écran total et le mien. J’ai accepté aussitôt.
Nous échangerons autour de six questions. Chaque question sera publiée en alternance sur mon blog et sur celui de Laurent Bettoni Écran total. « Croisé » signifie que nous avons établi un véritable cross-over entre nos deux blogs ; les questions 1, 3 et 5 seront traitées sur Le baiser de la mouche, les questions 2, 4 et 6 sur Écran total.
Au-delà du plaisir que nous prenons tous deux à échanger et à partager sur le thème du livre et de l’autoédition numériques – un vrai plaisir littéraire – nous espérons susciter des réactions, des réflexions, des débats. Un engouement, qui sait…
Q 3
Que penses-tu de la rivalité papier/numérique ?
Chris Simon (Photo @louise_imagine)
Chris Simon. La rivalité se trouve au niveau financier. Un livre papier se vend en plus grande quantité (même en auto-publication) qu’un livre numérique. C’est l’état du marché actuel. Seulement l’auteur en numérique gagne autant que l’auteur en papier. Je m’explique : sur un livre vendu 2,99€ sur Amazon, Amazon me reverse 1,98€, c’est plus que les 10% de droits d’auteur pratiqués par la plupart des maisons d’éditions papier sur un livre à 18,00€. Chez un éditeur numérique, l’auteur touchera autour de 30 % et bénéficiera de tous les services d’une maison d’édition à compte d’auteurs. L’éditeur numérique ÉLP reverse jusqu’à 60%. Je le signale car ce tarif est rare.
L’argent, donc. Le numérique remet en cause le partage des revenus et des coûts sur un livre au profit de l’auteur et du lecteur. En effet, le prix des livres numériques des auteurs auto-publiés et des Pure Players est très en dessous du tarif pratiqué par les maisons d’éditions papier. C’est plutôt une bonne nouvelle, non ?
En tant que lectrice j’apprécie de pouvoir lire en abonnement le catalogue (plus de 600 titres) de Publienet pour 95,00€ par an. En tant qu’auteur, j’apprécie de gagner de 30 % à 70 % (en auto-édition) des ventes de mon livre et non pas 10%.
L’argent aura raison de ce débat numérique/papier qui n’en est pas un. Le papier n’est pas mort, mais le ebook ne tue pas d’arbres et n’est pas trop gourmand en électricité sur liseuse.
Laurent Bettoni
Laurent Bettoni. Opposer le papier au numérique, c’est comme si je disais à un pote : « Écoute vieux, je viendrais bien chez toi, mais tu te chauffes à l’électricité. Et moi, ce que je préfère, c’est le silex et la torche, y a que ça de vrai, tu comprends ? Alors, ça va pas être possible. » Stupide. Proprement stupide.
Le papier et le numérique sont juste deux supports de lecture différents, pour deux usages différents, l’un n’excluant pas l’autre, mais le complétant au contraire. Évidemment, je préfère l’objet livre à une tablette ou une liseuse. Un livre – surtourt ceux de chez Lunatique qui sont des œuvres d’art – est autrement plus sexy, plus charnel, plus sensuel qu’un ordinateur de poche froid et numérique. Je ne suis pas comme ces mecs qui se la racontent en prétendant qu’ils sentent le papier, qu’ils le caressent, qu’ils écoutent la couverture craquer, etc. Perso, je n’ai jamais vu aucun de ceux-là sniffer un livre, ni caresser les pages, ni s’émouvoir d’une couverture qui craque, parce que les livres qu’on achète aujourd’hui ne sentent que la colle qui pue à mort, que leurs pages ne possèdent aucune nervure, vu qu’on édite sur du papier recyclé et archirecyclé, et que les couv. sont cartonnées, voire vernies, et non en vieux cuir, alors pour les entendre craquer, bonjour ! Bref, je ne suis pas comme ces personnes, mais je préfère, quand j’en ai la possibilité, tenir un livre entre les mains plutôt qu’un reader. Seulement, je m’intéresse aussi au contenu, à la quantité et à l’apect pratique. Là, une liseuse est imbattable. Quand je pars en vacances, tous mes livres tiennent dans ma liseuse. Pour les chroniques que je rédige, j’ai besoin de lire pas mal de livres. Les recevoir en numérique éviterait l’encombrement de ma bibliothèque. Et si le livre m’a plu, rien ne m’empêche de l’acheter ensuite en broché.
Il est important de signaler, à cet égard, qu’une des grandes plates-formes d’autopublication numérique propose également les livres en version papier, en impression à la demande, ce qui contente tout le monde. Chez ce libraire en ligne, mes romans sont ainsi disponibles en ebook et en papier.
Enfin, si on pense aux élèves, les tablettes de 150 grammes remplaceront bientôt, j’espère, les kilos de manuels qu’ils se coltinent sur le dos à longueur d’année. Là encore, vive le numérique.
Et le numérique permet le livre enrichi, qui peut trouver tout son sens dans les ouvrages pédagogiques ou pratiques. Mais pas que. Avant, il y avait les livres-disques ; demain, il y aura les livres-films.
à suivre…
Retrouvez la Question 4 demain 4 janvier 2013 surEcran Total
J’accueille aujourd’hui, Sabine Lauret, propriétaire du Blog Ma Bibliothèque bleue et première blogueuse littéraire dans Pourquoi en numérique ? J’ai croisé Sabine pour la première fois en 2011 dans un groupe de lecture : le club des lecteurs numériques.
Quand je cherchais à faire lire mon premier ebook en mai 2011, c’est tout naturellement que je l’ai sollicitée, elle était une des rares blogueuses littéraires à lire en numérique et n’avait aucun à priori sur l’auto-édition. Elle reste aujourd’hui rare dans la blogosphère à privilégier la pratique de la lecture numérique. Pour cette raison, je tenais à ce qu’elle soit la première blogueuse de la rubrique.
Sabine Lauret lectrice et blogueuse
Indépendante, curieuse et grande lectrice, Sabine lit entre 80 et 120 livres par an et se définit comme une bouquinovore. Elle a acheté sa première liseuse en 2008. Elle voit le numérique comme une fabuleuse alternative au papier. Elle y trouve de nombreux avantages et aime défendre ce support qui trouve ses détracteurs au sein de non-utilisateurs convaincus « mais pas très convaincants » souligne-t-elle. Depuis un an, elle organise multiples rencontres autour de lectures avec des auteurs de Provence, où elle vit, en collaboration avec les acteurs économiques de la région. Voici comment elle se présente :
Amoureuse des livres depuis mon plus jeune âge et malgré des études littéraires, je travaille aujourd’hui dans la logistique. Je vis ma passion au travers d’un blog, créé en 2004 dans le seul but de découvrir les possibilités du web et partager mes lectures avec mes copines aux quatre coins de la France. Aujourd’hui, c’est en moyenne 300 pages de Ma Bibliothèque Bleue qui sont consultées quotidiennement. Des partenariats avec des éditeurs et des auteurs auto-édités se sont mis en place au fil du temps.
Sabine Lauret répond aux cinq questions + une
1.
Pourquoi le numérique ?
Je dévore les livres et je suis souvent amenée à me déplacer. J’ai vu dans le numérique la solution à mes problèmes de transport de volumes lourds et/ou encombrants. Plus d’arguments sur France Culture 24h du livre
2.
Lis-tu un genre particulier ? Si non, comment choisis-tu les livres sur lesquels tu travailles ?
Je lis des romans, des nouvelles, du polar, de la poésie, des essais, principalement. Je ne sais pas apprécier les romans historiques, de Science-Fiction ou de Fantasy. Je choisis mes lectures selon mes envies du moment, un coup de coeur sur la couverture, une 4ème de couv qui allèche ou encore aux vues de l’actualité qui peut gravir autour d’un titre ou de son auteur.
Tablette
3.
À quel moment la bouqinovore a pris le clavier ? Y a-t-il eu un événement particulier?
J’ai commencé à tenir un blog à un moment de ma vie où j’avais un besoin de m’exprimer, alors que j’étais muselée dans ma vie personnelle et professionnelle. Le blog était le nouveau mode d’expression à la mode (c’était juste après les « pages perso » du début de l’internet en France). À l’époque, mon forfait était de 20h par mois et j’ai dû le changer pour un 50h par mois afin de pouvoir explorer les mises en pages, les différents langages du web, la gestion des photos… j’ai rapidement voulu faire une différence entre ce que je vivais chaque jour et mes lectures.
J’adore le bleu, je voulais parler des livres que j’avais dans ma bibliothèque, voilà comment est née Ma Bibliothèque Bleue.
4.
Au regard de toutes tes lectures es-tu impressionnée /intimidée par les écrits et les auteurs des livres que tu as dévorés ?
J’aime être surprise par une qualité d’écriture ou l’originalité d’un récit, par les mots qui savent faire s’emballer mon coeur, me donner la chair de poule, me mettre la larme à l’oeil … J’aime les rencontres avec les auteurs qui parlent passionnément de leur travail. J’ai été fortement intimidée par Henning Mankell. Lorsque je l’ai rencontré, malgré l’humilité qui le caractérise, j’avais beaucoup d’appréhension à l’aborder. J’ai bafouillé trois mots en anglais et j’ai eu beaucoup de mal à lui dire ô combien je suis fan de ses livres et en complète adoration devant son personnage Kurt Wallander. Mais c’est bien un cas isolé, car je n’ai éprouvé aucune retenue face à Marc Lévy par exemple.
Je n’écris que sur les livres que j’ai aimés, en partie ou dans l’ensemble. Le but de mon blog étant de donner envie de lire, je ne vois aucun intérêt de fustiger un titre que je n’ai pas apprécié. Si ce n’est pas à mon goût, c’est certainement au goût de quelqu’un d’autre … Tous les titres présents dans mon blog sont des livres que j’ai lus. C’est un principe chez moi. Je ne veux pas écrire mon avis comme un simple « copier coller » d’un site commercial.
Liseuse
5.
Comment vois-tu l’avenir de l’édition numérique ?
L’édition numérique doit passer le cap de la révolution pour s’installer pleinement dans les mentalités et/ou usages de lecture.
Et ton avenir ?
Après des collaborations sur les livres d’auteurs comme avec La vieille dame, le rien… et les autres de Karine Carville ; et des années de blogosphère, j’aimerais, aujourd’hui, travailler dans (la chaîne ?) le réseau du livre, mais je ne sais pas véritablement comment orienter mon action. J’ai un projet qui me tient à coeur et qui verra peut-être le jour en 2013. Ce sera peut-être l’étincelle …
6.
Quels sont tes souhaits sur l’évolution, le développement de l’édition numérique ?
Le développement de l’édition numérique doit permettre de passer outre la simple « copie » du livre papier. Elle doit proposer des versions « enrichies », des bonus au livre qui pourront pleinement justifier les tarifs qui sont pratiqués aujourd’hui.
Pourquoi en numérique ? est une série d’entretiens avec des auteurs autoédités en numérique, mais aussi d’autres acteurs qui font les corrections, le formatage, etc.
Si vous désirez un entretien veuillez lire les démarches à suivre. Si vous êtes auteur ici , si vous n’êtes pas auteurlà
Dans ma série Pourquoi en numérique ? J’introduis aujourd’hui le premier entretien avec une prestataire d’e-books qui est ouverte à toute proposition de travail avec un auteur auto-publié. La traduction est une phase importante dans la vie d’un auteur. Avoir son oeuvre traduite dans une autre langue lui donne la possibilité de rencontrer de nouveaux lecteurs et d’ouvrir sa carrière sur de nouveaux marchés. À l’ère du numérique et de la globalisation, la traduction va devenir une évidence. Il n’y aura plus besoin d’avoir atteint les plus hauts records de ventes à l’échelle nationale ou reçu le prix Goncourt pour se lancer à la conquête des marchés étrangers. Il y a deux semaines, j’ai reçu un courriel de Lise Capitan. Elle m’a contacté très spontanément pour me proposer un entretien avec l’auteur Irlandais auto-publié, David Gaughran, pour qui elle a traduit Passons au numérique et une nouvelle. Bien sûr, cela m’a intéressé de suite, d’une part parce que j’ai lu Passons au numérique et j’espère accueillir David bientôt ici ; et d’autre part, parce que Lise Capitan est traductrice et propose ses services.
Lise Capitan traduit d el’anglais & l’espagnol au français
Diplômée en traduction et rédaction, Lise Capitan a commencé par travailler pour le jeu vidéo en 2001. Voilà trois ans qu’elle est à son compte et s’intéresse de plus près au milieu de l’édition.
Aujourd’hui, elle traduit, adapte, révise et rédige de l’anglais et l’espagnol vers le français. Ses domaines de spécialité sont le jeu vidéo et la littérature. Lise travaille actuellement sur une nouvelle de SF contemporaine, un roman victorien et une romance contemporaine (pour des maisons d’édition).
C’est avec une grande modestie et un esprit éclairé que Lise a accepté l’entretien. Nos échanges ont été simples, directs et chaleureux. Lise apparaît comme une personne à l’écoute, et qui prête une grande attention aux détails. Qualités essentielles pour la traduction !
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Five questions to know Lise Capitan
1.
Comment es-tu arrivée dans le numérique ?
Grâce à Twitter. Passionnée de littérature et de traduction, j’ai trouvé sur Twitter beaucoup de personnes très intéressantes à suivre. De fil en aiguille, j’ai réalisé qu’il existait toute une communauté autour des livres numériques. J’ai suivi leurs actualités, leurs débats, parfois animés. Il m’arrivait de ne pas très bien comprendre les raisons de cette animosité. Et puis un jour, j’ai sauté le pas : je me suis acheté une liseuse. À partir de cet instant, j’ai compris qu’on ne pouvait pas rester entièrement neutre sur le livre numérique. Au stade balbutiant où il se trouve, tout n’est pas complètement au point, et souvent il faut prendre parti : pour ou contre les DRM (Digital Rights Management), les pirates, les éditeurs…
2.
Pourquoi le numérique ?
Ce que j’aime dans l’édition numérique, c’est la notion d’ouverture. Depuis que je suis à mon compte, je m’intéresse à l’édition traditionnelle, mais j’ai toujours eu l’impression qu’il me manquait quelque chose pour entrer dans ce cercle, comme si les portes restaient fermées parce que je ne connaissais pas les bonnes personnes. Avec le numérique, c’est différent, le champ des possibles est plus vaste. Un jour, un twittos m’a gentiment indiqué qu’un auteur auto-publié irlandais cherchait à établir une liste de traducteurs prêts à travailler dans l’auto-publication. Je me suis manifestée, et en l’espace de quelques mails, je signais un contrat avec David Gaughran pour traduire son premier livre Passons au numérique. Après cette première collaboration réussie, il est en train de faire traduire ses autres livres (deux recueils de nouvelles et un roman historique).
Je propose des services de traduction, d’adaptation et de révision de l’anglais et l’espagnol vers le français. Je peux aussi rédiger des textes en français, et bêta-lire des ouvrages rédigés en français. Je travaille principalement dans le jeu vidéo (tous genres et toutes plateformes confondus) et les littératures dites populaires (SF, fantasy, feuilleton, romance).
4.
Rencontres-tu tes clients ou tout peut se faire via le net ? Comment travailles-tu avec ton client ? As-tu un mode de fonctionnement particulier ?
Dans mon métier, tout peut se faire uniquement par internet, ou presque. Il m’arrive de travailler avec certains clients sans avoir jamais entendu le son de leur voix, même au téléphone. J’essaie tant que je le peux d’aller à la rencontre de mes clients, qu’ils soient auteurs, éditeurs ou autre, mais ce n’est pas toujours possible. Dans tous les cas, quel que soit le mode de communication choisi, je mets un point d’honneur à privilégier une grande transparence tout en cultivant une certaine convivialité. D’après mon expérience, ce sont des petits plus qui peuvent vous donner l’avantage sur la concurrence. Aussi, en travaillant avec des auteurs auto-publiés, je m’implique un maximum dans la promotion du livre en essayant de faire jouer mon propre réseau et en guidant l’auteur vers les plateformes les plus intéressantes pour parler du livre.
5.
Quels sont tes souhaits sur l’évolution, le développement de l’édition numérique ?
Pour l’instant, le marché du livre numérique en France n’est peut-être pas énorme (encore que, j’ai entendu récemment que ça augmentait pas mal). Mais il va irrémédiablement s’agrandir. Ce que j’aimerais par-dessus tout, c’est qu’on cesse les débats stériles papier/numérique, comme si c’était le support qui était important. En fait, c’est la lecture qui est importante. Pas mal d’acteurs du numérique l’ont compris, et certains éditeurs papier aussi s’y mettent lentement. J’aimerais que les gens continuent à lire, quel que soit le support, et qu’ils en soient fiers.
Pour en savoir plus sur Lise ou la contacter visitez son BLOG. Pour la suivre sur Twitter : @lisecapitan ou sur FaceBook
Traduction de l’anglais et l’espagnol au français
Pourquoi en numérique ? est une série d’entretiens avec des auteurs autoédités en numérique, mais aussi d’autres acteurs qui font les corrections, le formatage, etc.
Si vous désirez un entretien veuillez lire les démarches à suivre. Si vous êtes auteur ici , si vous n’êtes pas auteurlà
In my series of self-published writer interviews Pourquoi en numérique ? (Why Going Digital?), I have decided to open it to professionals who can bring to French writers a better level of publishing; to this end, I am pleased to introduce to you a translator. Translation is an important step in the career of an author. Recently, Jason Matthews, a self-published writer, had one of his Indie Authors Hangouts about this matter @ Indie Authors Hangout #30
Having their work translated into another language, gives an author a chance to reach new readers and to open new markets. In the era of digital publishing and global markets, translation is becoming mandatory. An author doesn’t have to wait to sell millions of copies in her own country or to receive a literary award to think globally – the digital publishing is global! Two weeks ago, I received an email from Lise Capitan. She contacted me with an offer to interview the Irish self-published writer David Gaughran. She had translated his book Let’s Get Digital into French. I was pleased and am hoping to interview David very soon, and especially as I have read his book. I am thrilled now to be offered the opportunity to interview a translator: Lise Capitan
Lise Capitan translates from English & Spanish to French
After graduating in Translation & Writing in France, Lise started freelancing in Paris for the video game industry. During her free time, she started working on literary translations.
Today, she translates from English and Spanish into French and writes in French. She mainly works on video games and popular fiction. She is currently working on several projects including a short story by David Gaughran and three translations for a digital publishing house (a contemporary SF short story, a Victorian novel and a romantic novel).
Lise is very modest and organized. I liked the simplicity of our exchanges. She is straight-forward, warm and very kind. She listens attentively and is very detail oriented. I enjoyed doing the interview with her, so I hope you’ll enjoy it as well.
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Five questions to know Lise Capitan
1.
How did you hear about digital publishing?
Through Twitter. Literature and translation are my passions. So, I started to follow people who I thought were really worth following on Twitter about those subjects, and I quickly realized that there was a whole community around e-books. I have been following news and discussions about it. Sometimes, I didn’t understand why some of them were so passionate about certain issues. But, one day, I took the plunge: I bought an e-reader. From this very moment, I understood that no one can stay neutral where digital reading is concerned. E-books are still in their infancy, things are not perfect, and more often than not, you have to take sides: are you in favor of DRM (Digital rights Management)? What about piracy issues ? Should authors have a publisher or self-publish their work ?
2.
Why did you get into digital publishing?
The thing I like about digital publishing is the open-minded spirit of it. I’ve been interested in traditional publishing ever since I’ve been a freelancer, but I have always had the feeling that I was missing something to enter this industry, as if the doors were closed to me because I did not have the right connections. In digital publishing, things are different; there are way more opportunities. One day, someone tweets me that an Irish self-published author was looking for translators willing to work with self-published writers. I did contact him and a few e-mails later, I was signing a contract with David Gaughran to translate into French his first book Let’s Get Digital. And since this first experience went well, David is now having his other books (two short stories collections and a historical novel) translated.
I can translate, adapt and copyedit from English and Spanish into French. I can also write in French and beta-read French texts. I mainly translate/write for video games (all genres and platforms) and popular fiction (SF, Fantasy, series, romance).
4.
Do you meet your clients or can you do everything on the web ? How do you work with your clients ? Do you have a specific method?
In my field, almost everything can be done via the Internet. Sometimes, I work with clients whose voice I have never heard, even on the phone. I try as much as I can to go out there and meet my clients, whether they are writers, publishers or just video games companies, but it’s not always possible. In all cases, whatever the communication medium we chose, I always do my best to offer total transparency and friendliness. From my experience, these are qualities that might give you an advantage over your competitors. And when I work with self-published authors, I get as involved as I can in the book promotion, trying to use my own personal network and guiding the writer to find the platforms that are best suited for his books in French.
5.
Do you have any wishes, thoughts for the business of digital publishing?
For now, the e-book market is rather small in France (I heard ebooks sales are progressing and sales of e-readers as well, though). I know it will inevitably grow bigger. What I would like above all, is that we stop these useless discussions about paper against digital, as if all that counted was the material aspect of things. In fact, it’s the act of reading that matters. Many digital publishers have understood that and some traditional publishers are also slowly getting into that. I really wish people would go on reading – be it on paper, e-reader, tablet, smart phone – and continue to be proud of it.
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English & Spanish to French
Why going digital? is a series of interviews with Digital indie and Self-Published Authors, as well as professionals who work with them, helping them to create high quality books .
If you want an interview, please read the form and choose 5 questions. Authors should look here (Partie 1), non auhtors there (Partie 2) If your French hasn’t been refreshed since High School, don’t worry. Contact me, we’ll work out something.